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Quentin Bouriez | Lou Butte-Baissade | Marie Decarnin | Maeva Deleersnyder | Claire Delefortrie Young Jae Lee | Thomas Lepez | Sarah Mauriaucourt | François Roudaut | Jennifer Smagghe Edwige Thiou | Solène Vercruysse | Chloé Wizla

Commissariat : tous et Gilles Froger, critique d’art et de littérature, enseignant à l'ERSEP (Ecole Régionale Supérieure d’Expression Plastique, Tourcoing)

Qu’il vente ou qu’il neige, aller au théâtre, répondre à l’appel du brigadier*, affronter un jour l’apocalypse mexicaine du Volcan, s’amuser un autre soir des heureuses facéties de Figaro, passer des improvisations contrôlées du Père Tralalère à l’écriture polyphonique du Chiffre noir, du rire de Dario Fo et Franca Rame à la gravité de Marius von Mayenburg, et attendre Macbeth, et attendre Antigone, ce n’est pas un, mais dix ou douze ou quinze voyages dans la pensée et dans le temps qu’auront accomplis les étudiants inscrits dans l’atelier d’art et d’écriture de l’Ecole Régionale Supérieure d’Expression Plastique.

Rencontre

installation

« Juillet 1983. Longue marche la nuit de Anduze à Saint-Jean-du-Gard, dans la montagne, les forêts, de minuit à 3 heures du matin. Un long moment sur la vieille voie ferrée, à travers un long tunnel et ensuite sous les étoiles, dominant la vallée dans la nuit, sur un pont. » (Ebauche d’un portrait)

Dans cette installation, j'ai voulu partager avec le spectateur quelques souvenirs de ma famille, tout comme Jean-Luc Lagarce le fait dans les pages de son Journal. En effet, Jean-Luc Lagarce relate des anecdotes, des instants de sa vie, qui se passent dans des lieux que mes parents fréquentaient à la même époque et que j’ai fréquentés, enfant, quelques années plus tard. C’est donc à une rencontre entre des individus – les membres de ma famille, l’écrivain et le spectateur – que nous participons, par delà les frontières du temps et de l’espace, autour de la table conviviale.

(voir album RENCONTRE: repas au musée)

J'espère que...

vidéo

Monter l’escalier. Un geste répétitif. L’espoir vain, l’épuisement. Je dis et redis la phrase de Jean-Luc Lagarce, "J'espère qu'il va s'en sortir", jusqu’à ce que l’effort physique m’essouffle complètement.

« J’espère qu’il va s’en sortir. » (Ebauche d’un portrait)

Mezcàl

Vidéo

En retravaillant l’image et le son tout en effaçant certaines parties du paysage grâce à des fumigènes, je me suis efforcé de retranscrire les hallucinations de Geoffrey Firmin, le consul alcoolique du roman de Malcolm Lowry, Under the Volcano, adapté par Josse De Pauw et mis en scène par Guy Cassiers.

Il y a les vivants et les morts, et nous

Dessins numériques

« Dimanche 16 mai 1993. Rome. Place du Panthéon. 16 heures environ. Ce qui me fascine - et m’étonne – c’est ce calme. Le fait de savoirqu’on mourra, que d’une certaine manière, on est déjà mort et nous voir continuer à gratter, noircir du papier, essayer de raconter une ou deux histoires. […] Nous faisons partie du Troisième groupe. Il y a les vivants et les morts et nous, là, qui sommes perdus et continuons.» (Ebauche d’un portrait)

Ce travail de dessin trouve sa source dans l’écriture d’un Journal que j’ai tenu à partir de la lecture des noms cités par Jean-Luc Lagarce dans son propre Journal. Tout au long de cet ouvrage, l’écrivain note, en effet, les noms de personnalités qui décèdent. Il tient ainsi une sorte de rubrique nécrologique qui forme un réseau de noms autour de lui. J’ai cherché à mettre en évidence les liens qui pouvaient s’établir entre l’auteur et tous ces défunts (et entre ces défunts eux-mêmes), afin de définir une sorte d’espace mental et affectif qui serait celui de Jean-Luc Lagarce. Je présente ici les dessins que j’ai réalisés à partir de cette recherche.

Le Facebook de Jean-Luc Lagarce

Captures d'écran web

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J’ai créé le facebook de Jean-Luc Lagarce, qui permet de mettre en relation les personnalités défuntes dont les noms sont cités par l’écrivain et tous ceux qui s’inscrivent comme « amis de Jean-Luc Lagarce ». Ainsi morts et vivants communiquent-ils autour de l’oeuvre et de la personnalité du dramaturge.

L'arbre à loques

Vidéo

Aux branches de l’Arbre à loques sont suspendus des vêtements de malades : il ne s’agit pas là d’un travail de sculpture, mais d’un rituel censé apporter la guérison. Les vêtements, délavés à force d’intempéries, flottent comme de tristes drapeaux dans la campagne avesnoise. En filmant cet arbre, j’ai pensé à JLL, mort du sida en 1995.

Mon Music Hall

Installation vidéo, musique: De temps en temps, Joséphine Baker

Mon Music Hall
envoyé par sarahmauriaucourt. - Découvrez plus de vidéos créatives.

J’ai lu la courte pièce de Jean-Luc Lagarce, Music Hall, et ai opéré un travail de réappropriation des personnages, du décor et de bribes de ce texte. J’ai ainsi créé Mon Music Hall, en brouillant les frontières entre mise en scène, texte, didascalies et narration. Il reste l’installation : un morceau de scène, le tabouret, le magnétophone, la musique et le texte. Le sens est épuré au maximum : L’histoire quelle est-elle ? Mise en scène ou réalité ? La création de la pièce devient la pièce. Mais peut-être qu’il n’y a que l’ambiance et les mots, que la rencontre entre le théâtre et l’art contemporain.

« Vendredi 2 janvier 1987. Paris. 15 heures. Musique : Joséphine Baker. »

« Dimanche 12 février 1989. Paris. Montparnasse. 15 heures. Travail intensif sur une très courte pièce, Music Hall,  d'après une chanson de Joséphine Baker que je souhaiterais vite, très vite mettre en scène avec La Roulotte. Trois acteurs. […]

Ne me dis pas que tu m’adores

Mais penses à moi de temps en temps. » (Ebauche d'un portrait)